jeudi 9 février 2012

Sarkozy : introduisez un véritable droit de référendum d’initiative populaire

Selon des rumeurs, Sarkozy songe, en cas de réélection, à soumettre à référendum une ou deux questions sur des sujets larges de société (voir ici). On ne peut qu’être admiratif devant le flair politique du président qui a compris que la démocratie va devenir un thème majeur des prochaines élections. Mais après l’adoption du Traité de Lisbonne sans référendum, les démocrates attendent de lui des actes et non pas des promesses. Et ils attendent de lui qu’il soumette au peuple ou au parlement une réforme introduisant un véritable droit de référendum d’initiative populaire, pas qu’il octroie au peuple un référendum sur le thème de son choix.

Un véritable droit de référendum d’initiative populaire
Un référendum que le président octroie au peuple sur un thème de son choix n’est pas un véritable référendum. Le référendum doit en effet être obligatoire sur les grands sujets (notamment pour toute modification de la Constitution) ou si suffisamment de citoyens le demande. De plus, le peuple doit pouvoir imposer une votation sur le sujet de son choix et pas seulement pour s’opposer à une décision de ses élus.

La réforme la plus modeste pour ouvrir la porte d’une véritable démocratie où les élus ne confisqueraient plus le pouvoir entre deux élections, c’est l’introduction d’un véritable  droit de référendum d’initiative populaire qui permette au peuple de modifier la Constitution, et qui interdise aux élus de modifier la Constitution sans consulter le peuple. Voir ici un appel à diffuser et un argumentaire.

Ce que les démocrates attendent de Sarkozy
Les démocrates attendent de Sarkozy qu’il fixe immédiatement (avant les élections) la date à laquelle sera soumise au peuple ou au Parlement la réforme suivante :

« Si une proposition de modification de la Constitution est soutenue par un million de signatures de citoyennes et de citoyens inscrits sur les listes électorales réunies en 18 mois, alors cette proposition devra obligatoirement être soumise en une votation populaire dont le résultat s’imposera aux élus. De plus, toute modification de la Constitution – même voulue par les élus – devra obligatoirement être soumise en une votation populaire dont le résultat s’imposera aux élus ».

Ce système fonctionne en Suisse (le lancement d’un référendum y est même plus aisé, car le nombre de signatures requises est une proportion moins élevée de la population).

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Remarque : Seul un membre de ce blog est autorisé à enregistrer un commentaire.