Aucun des candidats sélectionnés pour le second tour de
la présidentielle ne propose l’introduction d’une véritable démocratie en
France. Les démocrates ont donc perdu le premier tour. Il est décourageant de
voir que bien que les démocrates soient majoritaires dans le peuple, ils ne
parviennent pas à placer l’un des leur à la présidence.
Une
stratégie pour le second tour
Pour le second tour, Hollande n’a aucun intérêt à
proposer l’introduction d’une véritable démocratie puisqu’il bénéficie d’un
avantage important (grâce notamment aux voix de Mélenchon). Sarkozy pourrait
par contre avoir intérêt à le faire : il préférera sans doute bénéficier
d’un pouvoir limité que de simplement perdre le pouvoir. C’est donc aux
démocrates proches de l’UMP de jouer maintenant pour convaincre Sarkozy de
promettre une véritable démocratie (cela ne devrait pas être trop difficile) et
surtout pour le dissuader de formuler une promesse bidon (c’est là que cela
devient très difficile) : la promesse doit être très précise de sorte
qu’il ne soit pas possible de la violer en évoquant un prétexte ou une
divergence d’interprétation. Violer la promesse doit très clairement être un
parjure. Cela donnera de la crédibilité à la promesse puisqu’un parjure clair
et net est susceptible de conduire à un soulèvement du peuple français. Et bien
sûr la promesse doit porter sur un pas crucial vers une véritable démocratie (plutôt
qu’une réforme bidon comme le droit de référendum d’initiative
« partagée »).
Il faut convaincre Sarkozy de prendre l’engagement suivant :
« Si je suis
élu à la présidence de la république, je m’engage, durant la première année de
mon mandat, à soumettre en votation populaire (ou au moins à demander au
Parlement d’adopter cette réforme pour qu’elle soit soumise en votation
populaire) l’introduction du droit de référendum d’initiative populaire suivant
: si une proposition de modification de la Constitution est soutenue par un
million de signatures de citoyennes et de citoyens inscrits sur les listes
électorales réunies en 18 mois, alors cette proposition devra obligatoirement
être soumise en une votation populaire dont le résultat s’imposera aux élus. De
plus, toute modification de la Constitution – même voulue par les élus – devra
obligatoirement être soumise en une votation populaire dont le résultat
s’imposera aux élus »
Ce sera ensuite aux démocrates proches du PS de jouer
pour convaincre Hollande de prendre aussi cet engagement.
Heu... oui mais... Le gars dont tu parles est plutôt connu pour ne tenir aucune des promesses qu'il a fait en campagne alors ça relativise un peu ta jolie démonstration. Aucun de ces deux candidats ne prendra jamais une telle décision parce que leurs clients ce ne sont pas les électeurs mais ceux qui ont déja le pouvoir. La démocratie il faudra la faire sans eux.
RépondreSupprimerVous dites: "leurs clients ce ne sont pas les électeurs ". Mais c'est quand même les électeurs qui les élisent. Ils disposent donc d'un moyen de pression.
RépondreSupprimerSi vous jouez aux échecs, vous connaissez certainement ce coup où avec le cheval on attaque simultanément la reine et une tour de l'adversaire. C'est de cela dont il s'agit ici. Si le candidat fait une promesse précise d'introduire un véritable droit de référendum d'initiative populaire, soit il la tient (et c'est super)soit il ne la tient pas (et on peut espérer un soulèvement populaire). Bien sûr, le candidat va éviter de faire une telle promesse. Mais dans la configuration de ce second tour, il y aurait eu une occasion de convaincre Sarkozy de la faire (il préfère un pouvoir limité que perdre le pouvoir), et en domino de convaincre Hollande. Mais c'est raté.
"La démocratie il faudra la faire sans eux". Vous avez vraisemblablement raison.
Libérez la France de cette oligarchie droite-gauche. Faites connaitre aux français le référendum d'initiative citoyenne en votant pour un candidat du RIC là où il y en a.
RépondreSupprimerLe combat ne se terminera pas aux élections bien sur, il se poursuivra jusqu'à l'avoir arraché au pouvoir. C'est ainsi qu'il a pu être instauré dans d'autres pays comme aux États Unis par exemple.
Didier